Book of Job, глава 6

Réponse de Job à Éliphaz

V. 1-13: cf. Job 16:6-17; 17:7, 11-16.

Job prit la parole et dit:

Oh! S’il était possible de peser ma douleur,

Et si toutes mes calamités étaient sur la balance,

Elles seraient plus pesantes que le sable de la mer;

Voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie!

\v 4 Car les flèches du Tout-Puissant m’ont percé,

Et mon âme en suce le venin;

Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi.

L’âne sauvage crie-t-il auprès de l’herbe tendre?

Le bœuf mugit-il auprès de son fourrage?

Peut-on manger ce qui est fade et sans sel?

Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf?

Ce que je voudrais ne pas toucher,

C’est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle!

Puisse mon vœu s’accomplir,

Et Dieu veuille réaliser mon espérance!

Qu’il plaise à Dieu de m’écraser,

Qu’il étende sa main et qu’il m’achève!

Il me restera du moins une consolation,

Une joie dans les maux dont il m’accable:

Jamais je n’ai transgressé les ordres du Saint.

Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force?

Pourquoi attendre quand ma fin est certaine?

Ma force est-elle une force de pierre?

Mon corps est-il d’airain?

Ne suis-je pas sans ressource,

Et le salut n’est-il pas loin de moi?

V. 14-30: cf. (Job 16:1-5, 20; 19:1-6, 19-22.) (Pr 17:17. Job 32:3.)

Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami,

Même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant.

Mes frères sont perfides comme un torrent,

Comme le lit des torrents qui disparaissent.

Les glaçons en troublent le cours,

La neige s’y précipite;

Viennent les chaleurs, et ils tarissent,

Les feux du soleil, et leur lit demeure à sec.

Les caravanes se détournent de leur chemin,

S’enfoncent dans le désert, et périssent.

Les caravanes de Théma fixent le regard,

Les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir;

Ils sont honteux d’avoir eu confiance,

Ils restent confondus quand ils arrivent.

Ainsi, vous êtes comme si vous n’existiez pas;

Vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur!

Vous ai-je dit: Donnez-moi quelque chose,

Faites en ma faveur des présents avec vos biens,

Délivrez-moi de la main de l’ennemi,

Rachetez-moi de la main des méchants?

Instruisez-moi, et je me tairai;

Faites-moi comprendre en quoi j’ai péché.

Que les paroles vraies sont persuasives!

Mais que prouvent vos remontrances?

Voulez-vous donc blâmer ce que j’ai dit,

Et ne voir que du vent dans les discours d’un désespéré?

Vous accablez un orphelin,

Vous persécutez votre ami.

Regardez-moi, je vous prie!

Vous mentirais-je en face?

Revenez, ne soyez pas injustes;

Revenez, et reconnaissez mon innocence.

Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue,

Et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal?